Sophrologie

Nous avons tous entendu parler de la Sophrologie et nous imaginons plus ou moins de quoi il s’agit. Certains pensent à de la relaxation, d’autres y voient un travail sur la respiration, etc. Finalement, l’idée que l’on se fait de la sophrologie est floue et parfois inexacte.

Mais savez-vous ce que signifie le néologisme « sophrologie » ?  Eh bien « Sos » signifie sérénité,  « Phren » l’esprit et « logos » le discours, l’étude. La Sophrologie ce serait « l’étude de la conscience en harmonie » ; oui mais encore ? … comment a été créée cette méthode, par qui ?  Pourquoi ? Pour qui ?

Alors, reprenons depuis le début, la sophrologie fut créée dès 1960 à Madrid par le neuropsychiatre Alfonso Caycedo.  Ce dernier travaillait dans un service qui accueillait  une population en grande souffrance.  Constatant la violence de certains traitements (électrochocs sans anesthésie) A. Caycedo se tourna vers des méthodes plus douces comme l’hypnose clinique.  Rappelons qu’à cette époque l’hypnose subissait une image mystique et fantaisiste.

C’est pour cette raison qu’Alfonso Caycedo s’est appliqué à faire des recherches sur les états modifiés de conscience (état de transe ou état hypnotique plus ou moins profond). Ainsi pour partir sur de nouvelles bases  il créa le terme sophrologie.

A partir de 1963, il rencontre le professeur Binswanger,  le père de la phénoménologie. Pour mémoire, la phénoménologie est l’approche par excellence qui privilégie l’expérience par rapport à des suppositions, des préjugés, des intellectualisations. Le but étant de revenir à l’essence même des choses sans jugement. La phénoménologie est l’axe principal de la sophrologie.

Afin d’approfondir ses recherches sur les états modifiés de conscience, Caycedo entreprend des voyages en Asie du Sud Est : en Inde où il rencontre des maîtres yogis, ainsi qu’au Tibet où il côtoie des bouddhistes et enfin au Japon où il s’initie au Zen.

Là, réside la puissance de la Sophrologie ! Cette puissance allie différentes méthodes orientales comme le yoga, le bouddhisme, le zen à des pratiques occidentales telle l’hypnose avec pour axe principal la phénoménologie et bien-sûr le travail sur la respiration, élément essentiel à toute discipline méditative et concentrative.